Une pièce de porcelaine. Une exquise pièce de porcelaine, émaillée, et façonnée de saison en saison, par des artistes reconnus et adoubés par le sérail. Mais d’une fragilité absolue. Car dans la cour des grands, celle du rugby national, l’Etoile ne possède ni les structures, ni la manne financière de clubs plus "urbains". Et si certains jouent les Peter Fonda dans le merveilleux "Easy Rider", ce n’est pas le style de la maison. Les noms des recrues ne sont pas ronflants ou clinquants. Encore moins exotiques : Monlor, Tilhac, Lerda, Batbié, Sartor ou Bouyssou. Cela fleure bon la rocaille, et les syllabes en "r" accrochées. N’en déplaise à Monsieur Mélenchon. Pour ne présenter qu’eux. Seule l’opportunité d’accrocher le talentueux pelotari massylvain Dylan Pezet, un formidable joueur de rugby s’il en est, donne des "paillettes" à l’affiche. "Défectus" ? Même pas. Ici, on ne dépensera pas l’argent que l’on n’a pas. Des arrivées qui à l’Etoile auront le mérite pour la plupart d’être extemporanées. Primus-inter-pares, Vincent Pène a désormais délégué le terrain à Thomas Taché et Jérôme Balaguer pour les "fanions", Rémy Frackowiak et Philippe Capdeville pour les "espoirs". Une main de Bouddha, unie pour la saison, par la confiance, et donc forcément les victoires. Et le sentiment constant de ne pas être légitime, qui rend parfois les hommes nerveux, doit laisser place, sur le terrain, lui aussi, à la confiance, et au plaisir de pratiquer entre copains, à haut niveau amateur. D’autres seront sans doute mieux armés sur la ligne de départ, peut-être mieux équipés, sans doute mieux défrayés, finiront-ils devant l’ESG ? C’est le mystère et l’incertitude, qui rendent ce sport, unique et merveilleux.
August 19, 2020 at 10:06AM
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Gimont. Rugby : une nouvelle étoile à l’accent d’ici - ladepeche.fr
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